Miscalli
Un coup de foudre au premier regard. Je n’avais que 9 ou 10 ans et j’étais à Fès dans l’atelier de gravure de mon oncle Aziz, quand je découvris pour la première fois la calligraphie arabe.
Mon oncle écrivait les noms des défunts avec de belles lettres calligraphiées qu’il gravait ensuite sur du marbre. J’ai été captivée et impressionnée par ces courbes et ces lettres si puissantes et magiques.
Depuis ce jour, nous sommes devenues inséparables, la calligraphie et moi. Celle-ci m’a transportée et transformée corps et âme. Elle m’a envoutée et ensorcelée par sa beauté, son élégance et sa poésie. Je me suis trouvée à travers ses lignes et ses lettres qui ont permis mon évasion vers la liberté d’être. Sa présence dans mon univers créatif est devenue indispensable.
C’est ainsi que les surnoms de « miss calligraphie » puis celui de « miss calli » m’ont été octroyés.
« Miscalli » devenait une évidence. Ce nom me plaisait et sa phonétique résonnait en moi.
Miscalli est unique, juste quelques variantes qui s’en déclinent et s’accordent comme par magie avec l’ivresse des lettres.
« La Muscaline » (la sensuelle), un vin de toute sensualité, un assemblage de Johannis et de Muscat.
Ou encore « La Mescaline » qui est une drogue.
La Calligraphie arabe est à la fois ce vin sensuel, « La muscaline » qui procure d’agréables sentiments de bien-être et de détente et qui consent à mon évasion vers cet univers où la magie de l’imaginaire me plonge dans le bonheur de la création.
Elle est également cette drogue « La mescaline » qui s’incruste dans les veines de mes lettres et me transporte dans l’extase de l’amour et de la création.